Actualités des études ou rapports sur les familles et la politique familiale
2016
Selon l’Insee, 8,0 millions de familles avec au moins un enfant mineur vivent en France, dont 6,7 millions dans l’espace des grandes aires urbaines, soit huit familles sur dix. Les couronnes des grandes aires urbaines accueillent proportionnellement plus de familles avec enfants mineurs que leurs villes-centres mais la différence est de moins en moins marquée. Les villes-centres, les communes du nord et du sud de la France ainsi que les départements d’outre-mer sont les territoires qui comptent davantage de familles dont les parents sont sans emploi et où se concentre la pauvreté. À l’exception du Nord, ce sont aussi les territoires qui comptent davantage de familles monoparentales. La part des familles nombreuses est nettement plus faible dans la moitié sud de la France ; elle est à l’inverse particulièrement forte dans les Pays de la Loire, dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Aisne, des Ardennes, de Seine-Saint-Denis et du Rhône, ainsi qu’en Guyane et à la Réunion.
2015
Patrick Ben Soussan (coord.), La parentalité, Une notion à déconstruire, des pratiques à construire, Spirale, N° 73, 2015/1.
« De 56 à 74 % des Français jugent dans de récents sondages qu’exercer son rôle de parent est une tâche dif-ficile, du genre improbable et éreintante. (…) De l’art d’être parent ? Être parent, est-ce une mission impossible ? Ce numéro va à la rencontre des parents d’aujourd’hui. Que faut-il leur transmettre ? »
Dans un article intitulé « À l’usage des enfants qui ont des parents difficiles », Sylviane Giampino interroge : « Et si c’était les enfants qui étaient légers, souples, évolutifs, adaptables, mobiles, et les adultes qui étaient lourds, coincés, régressifs, apeurés, immobilisés ? Placer les enfants au centre infléchit le sens des générations, et les institue comme objets de consolation face la dureté du monde, de la société, du travail. Et si c’étaient les parents qui pesaient sur leurs enfants ? »
Domingo P., Favrat A., Les effets redistributifs des réformes récentes des politiques sociales et familiales, L’e-ssentiel, CNAF, n°155, avril 2015.
Les dernières réformes des politiques sociales et familiales (2014-2015) ont modifié les montants d’aides publiques dont bénéficient les familles. Quels sont leurs effets sur le niveau de vie des familles et la redistribution caractérisée dans notre pays par une courbe en U ?
La courbe s’aplanit légèrement du coté des plus hauts revenus : les 10 % de ménages plus aisés perçoivent 54 euros de moins que les 10 % les plus modestes. Mais les revenus moyens restent les moins avantagés.
Buisson G., Costemalle V.et Daguet F;, Depuis combien de temps est-on parent de famille monoparentale ?, Insee première, n°1539, mars 2015
Parmi les familles monoparentales avec au moins un enfant mineur, 79 % sont issues d’une séparation. Dans 15 % des cas seulement, les adultes sont devenus parents sans avoir de conjoint.
Les conditions de vie des enfants après le divorce, Insee Première, N° 1536 – février 2015
Selon les déclarations fiscales, un an après après le divorce ou la séparation de leurs parents, 76 % des enfants mineurs sont gardés principalement par leur mère et 9 % principalement par leur père. La résidence alternée, dont le recours a progressé au cours des années 2000, concerne 15 % des enfants.
Blanpain N., Avoir trois enfants ou plus à la maison, Insee première, n°1531, janvier 2015
En 2011, la France métropolitaine compte 1,7 million de familles avec trois enfants ou plus dont au moins un mineur. Ainsi, une famille sur cinq est une famille nombreuse. Une famille nombreuse sur six est une famille recomposée et une sur six est une famille monoparentale. En moyenne, le niveau de vie des familles décroît avec leur nombre d’enfants, si bien que les familles nombreuses sont davantage touchées par la pauvreté
Avant 2015
Thévenon O., Adema W., Ali N.,strong> « Les politiques familiales en France et en Europe : évolutions récentes et effets de la crise »,
Beauchemin C., Borrel C., Régnard C., « Les immigrés en France : en majorité des femmes », Population et Sociétés, juillet-aout 2013.
Les femmes sont désormais majoritaires parmi les immigrés en France. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la féminisation des immigrés n’est pas due seulement au regroupement familial. Les femmes migrent de plus en plus de façon autonome afin de travailler ou de faire des études.
Pillonel A., Hummel C., De Carlo I., « En suisse, le divorce des parents ne change pas la place des grands-parents », Population, 2013.
La séparation des parents renforceraient les liens avec les grands-parents, notamment du coté paternel, selon les résultats d’une étude suisse publiée par l’Ined. Les enfants de divorcés voient en effet plus régulièrement leurs grands-parents : les adolescents ont deux fois plus de contacts en face à face avec leur grand-mère paternelle, sans voir moins leur grand-mère maternelle pour autant.
Lapinte A., “Un enfant sur dix vit dans une famille recomposée”, Insee première, octobre 2013.
En 2011 en France métropolitaine sept enfants de moins de 18 ans sur dix vivent avec leurs deux parents, 18 % habitent avec un seul parent (soit ce que l’on appelle habituellement une « famille monoparentale ») et 11 % vivent dans une famille recomposée (un seul de leur parent, un beau-parent et éventuellement des demi-frères ou sœurs).
2,1 millions de femmes au foyer, Centre d’observation de la société, 2013.
En 2011, 35 % des femmes au foyer ont quitté l’univers professionnel à la fin d’un CDD et 11 % suite à un licenciement. Le peu d’offres et les mauvaises conditions d’emploi jouent un rôle : « Certaines femmes peuvent se décourager : ne recherchant plus véritablement d’emploi, elles deviennent alors inactives », écrit l’Insee. Un découragement d’autant plus grand que les services de garde d’enfants manquent ou sont coûteux.
Qui s’occupe des enfants ?, Centre d’observation de la société, 2013.
En moyenne, les femmes consacrent 1h33 minutes par jour à s’occuper de leurs enfants, les hommes 44 minutes, indique une étude publiée par le ministère des affaires sociales. Au total, deux-tiers du temps auprès des enfants est occupé par les femmes et un tiers par les hommes. L’étude précise que l’on pourrait y ajouter 17 minutes consacrées par les femmes à titre d’activité secondaire (préparer le repas tout en faisant répéter une leçon à son enfant par exemple), contre 6 minutes pour les hommes.
Hontarrède L., Familles et société, Dossier d’étude n°168, CNAF, 2013.
En 2013, deux thèmes récurrents : d’une part, les Français et les allocations familiales, d’autre part la conciliation vie familiale/vie professionnelle et les rythmes scolaires. A lire également : le rôle des grands-parents du point de vue des adultes et des enfants ; la perception des parents concernant les jeux éducatifs, les nouvelles technologies et l’apprentissage des savoirs.
Hontarrède L., Familles et société, Dossier d’étude n°157, CNAF, 2012.
En 2012, à noter un sondage sur les Français et les nouvelles formes de familles.
Galtier B., “L’arbitrage entre emploi et inactivité des mères de jeunes enfants : le poids des contraintes familiales, professionnelles et sociétales sur les modes d’accueil des enfants”, Économie et statistiques, n°447, 2011.
La faible qualité de l’emploi, précaire, souvent peu qualifié, avec des horaires contraignants ou la difficulté d’en trouver un compte tenu de caractéristiques individuelles et familiales défavorables es déterminant dans l’arbitrage entre emploi et inactivité des mères. Quant aux modes d’accueil, la crèche remporte davantage de suffrages que l’assistante maternelle, même si celle-ci bénéficie d’une vision positive au sein des familles dans lesquelles la mère travaille, et surtout parmi les plus aisées.
Familles et société, Dossier d’étude n°146, CNAF, 2011.
La Cnaf réunit dans un Dossier d’études la plupart des sondages réalisés sur les familles et la société au cours de l’année : A noter en 2011 : plusieurs sondages sur la conception de la famille et le rôle des parents. A lire également : le divorce du point de vue des enfants.