Garder ses enfants est plus fréquent dans les familles les plus modestes, où l’arbitrage financier entre revenu d’activité et coût de la garde peut jouer en faveur d’un arrêt d’activité. Le mode d’accueil extraparental retenu alors dépend fortement des ressources de la famille. Dans les familles aisées, les enfants dont les parents n’assurent pas la garde sont majoritairement confiés à un(e) assistant(e) maternel(le). En bas de l’échelle des
revenus, c’est l’inverse : les enfants non gardés à titre principal par leurs parents sont plus souvent confiés à un Eaje qu’à un(e) assistant(e) maternel(le). Mode de garde le plus onéreux, la garde à domicile n’est utilisée que par 20 % des familles les plus aisées.
Les disparités territoriales des pratiques sont importantes et en lien avec les disparités de l’offre.
Ainsi, le recours à un(e) assistant(e) maternel(le) est nettement plus important sur le quart nord-ouest du pays, en particulier dans les Pays de la Loire, et notamment en Mayenne, Vendée et dans les Deux-Sèvres où plus de 50% des enfants de moins de 3 ans sont accueillis par ce mode d’accueil. A contrario, il est très peu utilisé en Guyane, à La Réunion, en Martinique et à Paris (inférieur à 7%)