Actualités des études ou rapports sur les thèmes du lien social et du bien être
2014
Les loisirs et le temps libre occupent une place croissante dans la vie quotidienne des Européens, mais les Français investissent moins cette dimension de leur vie que ne le font les habitants des pays nordiques ou anglo-saxons,et sur investissent la sphère professionnelle.
Mais durant leurs loisirs, ils attachent une plus grande importance que dans les autres pays à la convivialité et à la possibilité de rencontre de nouvelles personnes, tout comme à l’opportunité de se cultiver.
L’envie d’apprendre de nouvelles choses à travers les loisirs est citée par 63 % des Français, soit un taux près de deux fois supérieur à celui observé dans d’autres pays. Surtout, émergent des liens étroits entre loisirs et vie amicale : 67 % des Français pensent qu’il est important de nouer des liens pendant leurs loisirs, contre seulement quatre personnes sur dix en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Suède. Nos concitoyens sont moins nombreux qu’ailleurs à avoir des pratiques artistiques amateurs, à lire, à sortir au musée, au concert, à visiter des monuments, ou à partir en vacances mais passent plus de temps au jardinage, au bricolage et aux repas.
Siounandan N., Hébel P., Colin J., En marge de la crise : émergence d’une frugalité choisie, Consommation et modes de vie, CREDOC, avril 2014.
Avant 2014
Bigot R., Daudey E., Hoibian S., La société des loisirs à l’ombre de la valeur travail, Cahier de recherche n°305, décembre 2013
Le rapport complet
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Siounandan N., Hébel P., Colin J., Va-t-on vers une frugalité choisie?, Une étude du Crédoc (synthèse et rapport joint), cahier de recherche, décembre 2013.
En 20 ans, la représentation du bonheur a changé : les Français accordent une place supérieure aux loisirs, aux vacances et au lien social. À l’opposé, généralement associé à la sphère professionnelle, le terme « réussite » disparaît entre 1993 et 2013 dans les réponses à la question : »si je vous dis être heureux, à quoi pensez-vous ? » En relation avec cette évolution des représentations du bonheur émerge une conception de bien être axée sur le lien social et le développement durable. Elle est notamment portée sur ceux qui choisissent de moins consommer et de consommer différemment (14% des Français).
Holbian S., Barometre de la cohésion sociale 2012, la peur du chacun pour soi, Direction Générale de la Cohésion Sociale, Mission Analyse stratégique, synthèse et prospective, CREDOC, octobre 2012.
Individuellement, chacun se sent intégré à la société mais près de huit personnes sur dix déplorent une société peu unie. Cette vision d’une société fragmentée tient beaucoup à un certain sentiment d’injustice sociale, et à la dégradation du lien social, observée par l’enquête.
Hoibian S., « Les Français se sentent intégrés dans une société qu’ils jugent pourtant fragmentée”, Note de synthèse, CREDOC, octobre 2012.
L’emploi et le réseau relationnel sont les premiers facteurs qui contribuent à donner aux Français le sentiment d’être bien intégrés dans la société. Le niveau de vie y contribue également, et parmi les caractéristiques de celui-ci « le départ en vacances fait partie lui aussi des signes de réussite : les personnes parties au cours des douze derniers mois sont plus nombreuses à se sentir très bien intégrées (57%) que les non-partants (43%) ».
Bigot R., Croutte P., Daudey E., Hoibian S., Müller J., L’évolution du bien être en france depuis 30ans, Crédoc, cahier de recherche, décembre 2012.
Qu’est ce qui contribue au bien-être des Français ou au contraire l’empêche ? Comment ce bien-être a-t-il évolué ? Dans la lignée des travaux d’Amartya Sen et des critiques du Produit Intérieur Brut comme seul indicateur du progrès des sociétés, les résultats de l’enquête « Conditions de vie et Aspirations » mise en place par le CRÉDOC depuis près de 35 ans sont mobilisés pour proposer des indicateurs liés aux évolutions des conditions de vie objectives et du bien-être subjectif. Parmi ces indicateurs, le taux de départ en vacances observe une tendance à la baisse et le non départ caractérise fortement les personnes se déclarant « jamais » ou « occasionnellement » heureuses.